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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Nicolas de Condorcet, Réflexions sur l’esclavage des Nègres. (1781)
Préface des éditeurs


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Nicolas de Condorcet, Réflexions sur l’esclavage des Nègres. (1781) Par M. Schwartz, Pasteur du Saint-Évangile à Bienne,... La Société Typographique, Neufchatel, 1781. Une édition numérique réalisée par Jean-Marc Simonet, professeur retraité de l'enseignement, Université de Paris XI-Orsay, bénévole.

Préface des éditeurs


M. Schwartz nous ayant envoyé son manuscrit, nous l’avons communiqué à M. le Pasteur B*******, l’un de nos associés, qui nous a répondu que cet Ouvrage ne contenait que des choses communes, écrites d’un style peu correct, froid et sans élévation ; qu’on ne le vendrait pas, et qu’il ne convertirait personne.

Nous avons fait part de ces observations à M. Schwartz, qui nous a honorés de la lettre suivante.

« Messieurs,

je ne suis ni un bel esprit Parisien, qui prétend à l’académie française, ni un politique Anglais, qui fait des pamphlets, dans l’espérance d’être élu membre de la chambre des Communes, et de se faire acheter, par la Cour, à la première révolution du ministère. Je ne suis qu’un bon homme, qui aime à dire franchement son avis à l’univers, et qui trouve fort bon que l’univers ne l’écoute pas. Je sais bien que je ne dis rien de neuf pour les gens éclairés, mais il n’en est pas moins vrai que, si les vérités qui se trouvent dans mon Ouvrage étaient si triviales pour le commun des Français ou des Anglais, etc. l’esclavage des Nègres ne pourrait subsister. Il est très possible cependant que ces réflexions ne soient pas plus utiles au genre humain que les Sermons que je prêche depuis vingt ans, ne sont utiles à ma paroisse, j’en conviens, et cela ne m’empêchera pas de prêcher et d’écrire tant qu’il me restera une goutte d’encre et un filet de voix. Je ne prétends point d’ailleurs vous vendre mon manuscrit. Je n’ai besoin de rien, je restitue même à mes paroissiens les appointements de Ministre que l’État me paye. On dit que c’est aussi l’usage que font de leur revenu tous les Archevêques et Évêques du clergé de France, depuis l’année 1750, où ils ont déclaré solennellement à la face de l’Europe, que leur bien était le bien des pauvres. J’ai l’honneur d’être avec respect, etc.

Signé Joachim Schwartz,
avec paraphe. »

Cette lettre nous a paru d’un si bon homme, que nous avons pris le parti d’imprimer son ouvrage. Nous en serons pour nos frais typographiques, ou les lecteurs pour quelques heures d’ennui.


Retour au livre de l'auteur: Jacques Bainville, historien Dernière mise à jour de cette page le mardi 11 janvier 2011 18:24
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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