Préambule

Lorsque j’ai eu l’idée et le désir d’écrire les pages qui suivent, j’avais pensé au titre suivant : « Les deux ‘Albert’ miracle de l’instruction publique », puis je me suis ravisé et opté pour le titre « Albert Camus, Albert Memmi, destins croisés ».

Il n’en reste pas moins que les deux écrivains au destin si singulier ont de nombreux points communs dans leur histoire personnelle et certains de leurs engagements.

La colonisation française (que ce soit en Algérie, colonie française, département français), ou la Tunisie (Protectorat) a eu du bon dans certains domaines, malgré les appétits insondables et les exactions de quelques tristes sires ne représentant qu’eux-mêmes et sûrement pas la République française !

Le présent essai n’est pas un travail universitaire. Je ne l’ai pas du tout souhaité. D’autres que moi l’ont déjà fait avec talent le plus souvent. C’est un travail affectivo-littéraire et je tiens beaucoup à l’aspect émotionnel et affectif.

Avant de me livrer à cet essai – j’ai longuement réfléchi et suis parvenu à la conclusion suivante : tant de travaux (essais, thèses, mémoires, articles, reportages…) ont été consacrés à ces deux auteurs et surtout à Albert Camus qu’il m’a semblé prétentieux voire inconvenant d’en rajouter un énième du moins selon les modalités déjà utilisées. J’ai donc décidé de me limiter à une approche « affectivo-littéraire »

Je me concentrerai davantage sur l’école de la République française et ses apports considérables dans l’ex Empire français au Maghreb, puis j’aborderai les livres de chacun des auteurs, ceux que j’ai aimés au fil de mes lectures.