Quatrième de couverture
Le mouvement romantique a littéralement envahi le domaine de tous les arts en rompant avec la période classique marquée par la Raison, pour faire place aux sentiments, aux passions souvent exacerbées jusqu’à la mélancolie, la violence, le suicide, la mort. On y trouve également de fréquentes références au fantastique et à l’étrange.
La musique tient une place considérable dans cette nouvelle forme d’expression. Beethoven en incarne les prémisses et Rachmaninov la fin.
J’ai voulu, à travers des choix précis et limités d’œuvres et de compositeurs, démontrer que, non seulement le mythe de la souffrance nécessaire pour créer n’est certainement pas une règle absolue et que la création peut fort bien surgir aussi d’une grande joie, mais aussi que les commentateurs interprètent un peu trop facilement ce qui a pu générer telle ou telle œuvre. Cela pose le problème de l’interprétation qui, en aucun cas, n’est LA VÉRITÉ, mais une simple possibilité parmi d’autres sans en avoir la preuve.
Enfin, l’expression de la douleur morale ne se fait jamais que dans l’après-coup et non dans les phases les plus aiguës. Mon expérience de psychiatre clinicien pendant près de quarante années me l’a régulièrement appris.
Hanania Alain Amar, psychiatre, AIHP, ancien expert rapporteur à la Haute Autorité de Santé (Commission de la Transparence) et ancien membre du Comité d’Ethique du CHU de Lyon, a déjà écrit plusieurs ouvrages littéraires, outre de nombreuses publications scientifiques parues dans des revues spécialisées.
Photographie de couverture : Melancholia, Georgio de Chirico (coll de l’auteur)
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