Préambule

Le premier à m’avoir parlé d’un livre célèbre de Pierre Benoit fut mon père, grand lecteur « devant l’Eternel », à propos de Kœnigsmark qu’il avait dévoré littéralement lors de sa publication en 1919. Mon père était alors âgé de 18 ans. Je remarquai, malgré mon jeune âge (une dizaine d’années) qu’il avait les yeux brillants et que cette lecture avait eu un fort impact sur lui.

Le travail que je consacre ici à Pierre Benoit est de ce fait un nouvel essai affectivo-littéraire, formule que je m’honore d’avoir inventée et qui a déjà servi pour Otto Gross, Wilhelm Reich, Arthur Koestler, Chaïm Potok, John Steinbeck, William Faulkner, Tennessee Williams, Nikos Kazantzaki (et non Kazantzakis, comme se plaisent et insistent à l’écrire les anglo-saxons, malgré le souhait exprimé par l’auteur lui-même de franciser son patronyme), Alexandre Dumas, Michel Déon…

Il ne s’agit pas d’une biographie au sens habituel de ce mot, mais simplement d’une évocation affectivo-littéraire centrée sur les échos issus de mes lectures de l’œuvre de Pierre Benoit. Au fil des années et jusqu’à ce jour, mais surtout au cours de la fin de mon adolescence, j’ai découvert, dévoré, lu et relu tous les livres que j’ai pu trouver de l’académicien Pierre Benoit avec un plaisir toujours renouvelé… !

Janvier 2017