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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

INTERVENTIONS ÉCONOMIQUES pour une alternative sociale, no 8, printemps 1982
Présentation (no 8)


Une édition électronique réalisée à partir du texte de la revue INTERVENTIONS ÉCONOMIQUES pour une alternative sociale, no 8, printemps 1982, 160 pp. Un numéro intitulé: “La question régionale.” Montréal: département de science économique, Université du Québec à Montréal. [Madame Diane-Gabrielle Tremblay, économiste, et professeure à l'École des sciences de l'administration de la TÉLUQ (UQÀM) nous a autorisé, le 25 septembre 2021, la diffusions en libre accès à tous des numéros 1 à 27 inclusivement le 25 septembre 2021 dans Les Classiques des sciences sociales.]

[5]

Présentation (no 8)

Enfin le numéro 8 d’Interventions Economiques... paraît   ! Plus de huit mois après la publication du n° 7, plusieurs lecteurs et lectrices commençaient sérieusement à se demander si nous n’étions pas simplement morts de notre belle mort. Sans entrer dans des détails inutiles, nous voudrions dans ces quelques lignes expliquer ce qui s’est produit entre le numéro 7 et le n° 8 et ce qui se produira probablement dans les prochains numéros.

Autant vous le dire tout de suite, nous avons traversé une sorte de période d’incertitude... Quoi de plus banal d’ailleurs en ces temps troublés   !... Incertitude à plusieurs niveaux : financier d’abord, car du n° 1 au n° 7 la publication d’ « Interventions critiques... » n’a été possible que grâce aux multiples pirouettes financières réalisées par les membres du collectif, la revue ne s’autofinançant que de justesse et plusieurs mois après chaque parution. Il nous a donc fallu faire une pause et rééquilibrer notre compte de banque.

Au niveau de l’orientation de la revue, nous avons aussi voulu faire un bilan et nous poser certaines questions : avons-nous rempli les objectifs que nous nous étions fixés ? Avons-nous contribué aux débats sur la critique du discours économique dominant et contribué à proposer des alternatives ainsi qu’à analyser les réalités sociales et économiques au Québec ? Même si nous pensons pouvoir répondre oui à toutes ces questions nous sommes conscients que le chemin à parcourir est encore énorme. Car si toutes les raisons qui ont été à l’origine de la fondation de la revue au printemps 78 sont encore valables (décloisonner l’économie, stimuler les contributions critiques diverses, combattre le dogmatisme, s’inscrire dans les débats politiques actuels...), la conjoncture, elle, s’est aggravée : la crise économique est plus profonde — c’est devenu un lieu commun que de le dire — avec une aggravation très nette du chômage et de l’inflation, la détérioration des conditions de vie et de travail, etc. L'offensive idéologique de la bourgeoisie a pris une ampleur nouvelle : avec leur discours d’aujourd’hui, les gouvernements et les économistes libéraux préparent de nouvelles attaques pour demain. Il faut bien reconnaître que ces discours ont un certain impact. Il faut bien dire aussi que peu d’efforts ont été faits au Québec pour comprendre, analyser cette crise, son processus, ses conséquences à court, moyen [6] ou long terme. Bien sûr, nous ne sommes pas les seuls : il existe d’autres revues qui publient certaines analyses, quelques colloques ont été organisés sur la question ; et le mouvement syndical se penche également, surtout depuis deux ans, sur le problème et cela est, espérons-nous, appelé à se développer encore davantage. Mais il faut encore approfondir ces débats : sur la crise, sur le socialisme, sur la question nationale et l’indépendance au Québec, les conditions de vie, etc.

Nous nous étions prononcés il y a trois ans et demi pour l’indépendance et le socialisme. Nous réaffirmons ces orientations ; mais nous voulons contribuer à analyser davantage la réalité sociale et économique et mettre l’accent sur des propositions alternatives de développement : non seulement à travers la lutte idéologique sans merci contre le discours libéral ou néo-libéral, mais aussi à travers l’analyse des manifestations concrètes de la crise et de l’oppression nationale.

Nous voudrions du même coup régulariser notre rythme de parution (3 numéros par an) et entrer en contact avec des collectifs ou des regroupements déjà constitués, pour développer certains thèmes, outre les collaborations individuelles.

Dans ce nouveau contexte, il est clair que nous ne pouvions continuer comme avant à effectuer tout le travail technique de montage et de distribution « à la mitaine », même si la participation aux tâches techniques constituait un aspect important de notre projet initial, il faut bien reconnaître qu’aujourd’hui cela non seulement constitue un frein à notre développement, mais menace notre existence même. Pour mieux remplir nos objectifs, nous devons donc passer à un certain seuil de « professionnalisme ». D’où l’accord que nous avons passé avec la coopérative d’édition A. St- Martin pour l’impression et la distribution de la revue. Interventions Economiques... sera maintenant disponible dans quelques 300 points de vente au Québec (au lieu d’une cinquantaine précédemment). Cette solution nous obligeait cependant à repenser complètement notre prix de vente : il fallait quasiment le doubler. Après étude de diverses possibilités nous avons choisi de modifier le format de la revue et la présentation des textes (nouveaux caractères, impression sur deux colonnes...). Ceci nous permet de publier plus de textes que précédemment dans un nombre de pages plus restreint. En s’assurant donc d’une certaine stabilité, nous pouvons paraître au prix de 8$. Nous sommes évidemment conscients que ce prix peut être difficile d’accès pour plusieurs ; aussi, nous vous offrons un abonnement de trois numéros pour 18$ en souhaitant ainsi pouvoir rejoindre le plus grand nombre possible de lec- teurs/lectrices.

Vous l’avez sans doute remarqué, le nom de la revue a également changé : d’« Interventions critiques en économie politique », nous passons à « Interventions Économiques (pour une alternative sociale) » : tout en assurant une certaine continuité avec l’ancienne formule, nous croyons ainsi mieux refléter nos préoccupations et notre orientation. Répétons-le : notre souci majeur pour les prochains numéros sera de mettre davantage l’accent sur des propositions concrètes de changement économique et social, propositions qui découleront bien sûr d’analyses théoriques et pratiques de la société québécoise et canadienne. Nous n’avons pas de solutions magiques ni n’avons découvert la pierre philosophale, mais il nous semble qu’il est grandement temps que la revue serve surtout de lieu de débats s’inscrivant dans une perspective concrète de changement, celle du socialisme et de l’indépendance au Québec.

Ce numéro constitue en quelque sorte un numéro de transition entre l’ancienne et la nouvelle formule. Le thème en est le sous-développement régional au Québec. Résultat d’une étroite collaboration entre le collectif de la revue et plusieurs chercheurs de l’université du Québec à Rimouski spécialisés sur la question, ce dossier [7] est essentiellement critique et reliés aux problèmes important de la région de la Gaspésie et du Bas St-Laurent, deux régions du Québec peu « favorisées » en terme de développement économique. Le régionalisme économique est un aspect extrêmement important du capitalisme au Québec et toute tentative de proposition de changement passe par son examen approfondi.

En plus d’une entrevue avec M. Paul Sweezy, vous trouverez deux articles sur ce qu’on peut appeler deux tentatives de sortie à la crise du capitalisme : la politique du gouvernement socialiste français et celle du gouvernement Reagan aux États-Unis.

Signalons en terminant que l’ampleur des débats à mener et des informations à diffuser montre à quel point serait nécessaire la parution d’une autre revue d’économie critique, alternative aux analyses libérales, mais touchant un public plus large, avec des parutions plus fréquentes, des articles plus courts, des reportages, des enquêtes, des informations, des analyses de conjoncture, etc... et reflétant, notamment les préoccupations du mouvement syndical et populaire. Si le projet d’une telle revue naissait, nous ne pourrions que l’appuyer...

En espérant que les changements apportés à la revue susciteront des réactions positives, nous vous souhaitons bonne lecture et vous invitons à faire parvenir vos commentaires et contributions.

Le collectif



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 9 novembre 2021 11:32
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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