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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
“Modernisation sociale des entreprises: diversité des configurations et modèle québécois” (1994)
Introduction
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Paul R. Bélanger et Benoît Lévesque, “Modernisation sociale des entreprises: diversité des configurations et modèle québécois”. Un article publié dans l’ouvrage sous la direction de Paul R. Bélanger, Michel Grant et Benoît Lévesque, La modernisation sociale des entreprises, chapitre 1, pp. 17-52. Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal, 1994, 320 pp. Collection: Politique et économie, Tendances actuelles. [Autorisation accordée par M. Bélanger le 3 août 2008 de diffuser ce texte dans Les Classiques des sciences sociales.]
Introduction
La modernisation des entreprises est un processus relativement continu puisque que le succès et la bonne performance ne sont jamais définitivement acquis. Dans les secteurs traditionnels comme dans les secteurs de pointe, on retrouve des entreprises, grandes et petites (Julien, 1992; Blais et Toulouse, 1992; Rivard, 1992), qui s’imposent aussi bien par leurs innovations technologiques que par leurs innovations organisationnelles. Il existe cependant des périodes où les innovations se produisent par “vague massive” (Schumpeter, 1984:96) et deviennent plus globales et plus radicales de sorte que ce qui est en cause, c’est un nouveau modèle de production voire un nouveau modèle de développement (Freeman et Perez 1988; Boyer, 1992: 60; OCDE, 1988: 37). L’idée de modernisation des entreprises “traduit (alors) l’urgence des problèmes à résoudre. Elle prend en compte la multiplication des dysfonctionnements dans le capitalisme en crise et l’inadaptation des structures mises en place dans les périodes antérieures (Biard, 1990: 43).” De ce point de vue, la modernisation des entreprises doit être analysée non seulement sous l’angle organisationnel mais aussi sous l’angle institutionnel et des rapports sociaux.
La modernisation des entreprises selon cette double dimension est produite dans le cadre de rapports de domination où tous les acteurs impliqués ne sont pas sur le même pied. Il s’en suit par conséquent qu’elle peut se réaliser aussi bien dans le sens d’un élargissement de la démocratie que dans le sens d’un renforcement de tendances antérieures (Messine, 1987; Bélanger et Lévesque, 1992). La diversité et l’ouverture des formes de modernisation des entreprises ont favorisé la multiplication des études de cas et le retour à la tradition ethnographique (Edwards,1992). Ce parti pris méthodologique doit s’allier à une approche sociologique capable d’expliquer ces transformations autrement que par simples ajustements à des contraintes externes, une approche donc susceptible de cerner les enjeux que représente la modernisation des entreprises. Enfin, cette approche doit aussi permettre de passer du niveau micro, celui de l’entreprise, au niveau macro, celui de la société, puisque la modernisation en cours répond à des dynamiques sociales à la fois internes et externes (Bélanger et Lévesque, 1993)
Dans ce chapitre, notre contribution vise à fournir les éléments d’une problématique pour l’étude de la modernisation sociale des entreprises. Cette dernière est qualifiée de sociale pour bien mettre en évidence notre intérêt pour l’étude des entreprises du point de vue des rapports de travail et du mode de gestion. Nous n’opposons pas le social et le technologique puisque la modernisation des entreprises comprend aussi bien des innovations organisationnelles et institutionnelles que des innovations technologiques. Dans une première partie, nous identifierons les diverses dimensions qui permettent de caractériser la modernisation des entreprises. Dans une deuxième partie, nous esquisserons une typologie des diverses configurations que peuvent prendre ces dimensions. Si cette typologie s’appuie sur l’étude d’un certain nombre de cas d’entreprises innovatrices [1], elle permet non seulement de mettre en évidence la diversité des formes de modernisation d’entreprise mais également de caractériser, au moins à titre d’hypothèse, ce que plusieurs appellent le modèle québécois d’entreprise (Chanlat et Bédard, 1990; Aktouf, Bédard et Chanlat, 1992).
[1] Il s’agit d’une recherche sur “la modernisation sociale des entreprises québécoises” subventionnée par le FCAR et le CRSH.
Dernière mise à jour de cette page le mardi 5 août 200812:36
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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