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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Roch Denis politologue québécois, Université du Québec à Montréal, 1944-
Du collège Sainte-Marie
à la filière trotskiste
Gérald LeBlanc
La Presse, Le samedi 01 septembre 2001 URL.
Photo Armand Trottier, La Presse,
Montréal, 1er septembfe 2001.
« Toute une trajectoire », lance d'emblée son vieil ami Louis Fournier, le directeur des communications à la FTQ, quand on lui parle de l'accession de Roch Denis au rectorat de l'UQAM.
Ils étaient tous deux au collège Sainte-Marie lorsque Roch Denis fut accusé d'outrage au tribunal pour une série d'articles publiée dans L'Indépendant, l'organe du RIN d'André d'Allemagne et Pierre Bourgault. L'accusation ne fut pas retenue par le juge.
Il pensait alors se diriger vers le journalisme, mais une bourse pour l'Institut d'études politiques de Grenoble en fit un professeur d'université et un militant trotskiste.
Revenu au Québec, militant dans le syndicat de l'UQAM, Roch Denis fonde le Groupe socialiste des travailleurs du Québec (GSTQ), un des trois groupes trotskistes qui côtoyaient à l'époque, au Québec, diverses factions maoïstes et communistes d'autre obédience.
En passant par le NPD
Il a même fait un bout de chemin avec Henri-François Gautrin, le député libéral de Verdun, qui dirigeait le NPD-Québec.
On pratiquait alors le noyautage des syndicats et des institutions populaires, comme se souvient Michel Grant, ancien permanent de la FTQ avant de devenir professeur à l'UQAM, qui a combattu ces groupes semi-clandestins.
« Quand j'ai retrouvé Roch Denis au syndicat de l'UQAM, il avait élargi ses perspectives. Quand il m'a demandé de représenter les professeurs au conseil d'administration, il a bien précisé que je n'avais de permission à demander à personne.
« Il sera capable de distinguer entre le syndicat, dont il est issu, et le bien commun de l'ensemble de l'université, capable de comprendre qu'un professeur n'est pas seulement un syndiqué. C'est un bon communicateur qui s'est tissé un réseau de contacts, notamment à la Fédération des professeurs d'université du Québec et au Centre de coopération interuniversitaire franco-québécoise. Je l'ai appuyé avec la conviction qu'il était le meilleur candidat. »
Ennemi juré ?
Louis Gill, ami et proche collaborateur, ne l'a pas vu du même oeil. Après avoir parlé de trahison, il a démissionné de la présidence du syndicat en expliquant que l'élection de Roch Denis allait affaiblir le syndicat.
Le principal intéressé ne voit pas de rupture dans sa trajectoire. « On voulait à l'époque amener la création d'un parti du peuple québécois. J'ai toujours oeuvré pour la démocratisation et l'accessibilité du secteur public, notamment à l'UQAM. C'est ce que je vais continuer de faire. »
Comme l'Action catholique
C'est tout de même toute une trajectoire que ces militants d'extrême gauche des années 70 deviennent éditeur de journal à Québec, chef de parti politique à Ottawa et recteur d'université à Montréal.
« Une filière comme celle de l'Action catholique de la génération précédente. Chacun cherche sa voie comme il peut. Roch Denis demeure un homme de gauche, mais il a refait son analyse et modifié sa grille. L'homme que j'ai connu était capable d'analyse rationnelle et de compromis », estime le professeur Jean-Pierre Proulx.
S'il était encore là, l'ancien premier ministre Honoré Mercier répéterait peut-être: « Je ne demande pas à mes alliés d'où ils viennent, mais où ils veulent aller. »
Dernière mise à jour de cette page le lundi 31 décembre 201215:22
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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