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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

L’émergence de l’idéal coopératif et l’État au Québec 1850-1914. (1989)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Jean-Marie Fecteau, avec la coopération d’Isabelle Dupuis, L’émergence de l’idéal coopératif et l’État au Québec 1850-1914. Montréal : Chaire de coopération de l’UQAM, 1989, 110 pp. Cahier no 3. [Autorisation formelle accordée par Jean-Marie Fecteau le 13 mai 2004 de diffuser ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.]

[1]

L’émergence de l’idéal coopératif
et l’État au Québec 1850-1914.

INTRODUCTION


Cet essai a comme objectif d'analyser le rôle de l'État face à l'émergence de la forme coopérative au Québec, du milieu du 19e siècle à 1914. La détermination de ces dates charnières implique évidemment un ensemble de choix analytiques. En effet, le terme même de "coopération" n'apparaît dans notre droit qu'en 1865. D'autre part, on peut situer au tout début du 20e siècle le véritable essor de la coopération, sous l'impulsion de précurseurs comme Chicoyne et Desjardins. Pourtant, de façon à bien évaluer l'ampleur et le rythme de développement du mouvement coopératif à ses débuts, nous avons besoin d'une échelle temporelle plus vaste. C'est pourquoi nous avons choisi l'année 1850 comme repère initial. Au-delà de sa position symbolique en tant que date médiane de ce 19e siècle si turbulent, 1850 est aussi l'année d'adoption de l'Acte pour incorporer certaines associations charitables, philanthropiques et de prévoyance" [1], première loi encadrant l'activité des sociétés de secours mutuels. Le lien étroit entre la mutualité et la coopération, en ces temps pionniers, est en effet un phénomène sur lequel il faudra nous étendre quelque peu.

À l'autre extrémité de l'échelle temporelle choisie, l'année 1914 se justifie moins par l'importance intrinsèque de cette date que par le fait qu'a l'orée de la première guerre mondiale, nous sommes en mesure d'analyser la mise en application initiale des grandes lois coopératives du début du 20e siècle au Québec. La période subséquente demande d'ailleurs d'autres moyens d'analyse, étant donné notamment la profusion des sources disponibles.

Sur un autre plan, il est nécessaire d'insister sur les limites analytiques du présent texte. On ne doit pas s'attendre à trouver ici une histoire de la coopération au Québec jusqu'en 1914, histoire déjà amorcée [2] par d'autres [2], et qui constitue un chantier encore très largement en friche. Il s'agit plutôt d'analyser la réponse de l'État à l'émergence de ce mouvement, notamment en étudiant la production législative en cette matière. À cette fin, nous avons consulté des documents légaux et administratifs produits par l'appareil d'État, ainsi que les sources manuscrites ou imprimées pouvant nous renseigner sur le contexte de formation du cadre légal des coopératives au Québec [3]. Finalement, les moyens réduits dont nous disposions nous ont contraints à nous en tenir au monde coopératif, au sens étroit du terme. Tout le vaste champ de la mutualité qui doit, à notre sens, être inclus dans une problématique historique de la coopération, a dû être mis de côté dans notre recherche. Les associations concernées par ce texte sont donc essentiellement les coopératives agricoles, les coopératives de production ou de consommation et les coopératives d'épargne et de crédit [4].

Cette recherche aurait été impossible sans la collaboration d'un nombre important de personnes et d'institutions. Nous tenons d'abord à remercier la Chaire de Coopération de l’UQAM, qui a financé la recherche. Nous avons aussi été particulièrement touché de la gentillesse et de la disponibilité de M. Gaston Deschênes, de la bibliothèque du Parlement à Québec, spécialiste de longue date de l'histoire coopérative québécoise. Les archives de la Confédération des Caisses populaires Desjardins à Lévis, et notamment Mmes Tremblay et Montmigny, nous ont aussi été d'une aide précieuse. M. Luc Potvin, des archives de l'Assemblée nationale, M. Florian Leblanc, de la direction des Coopératives du ministère de l'industrie et du commerce, Mme Patricia Kennedy et M. Peter DeLottinville, des Archives Nationales à Ottawa, ont patiemment répondu à nos sollicitations. Finalement, Mme Anne-Marie Bhéreur a assuré la mise sur traitement de texte d'une partie de l'étude.



[1] 13-14 Vict. (l850). C. 32.

[2] Notamment COTÉ [1978], DESCHENES [1972, 1975-76], MAINGUY-DESCHENES [1981], TREMBLAY [1982]. Pour les références complètes, on se reportera à la bibliographie en annexe.

[3] On trouvera un aperçu des sources consultées en première partie de la bibliographie.

[4] La bibliographie que nous avons constituée couvre cependant un champ plus large.


Retour au texte de l'auteur: Marcel Fournier, sociologue, Université de Montréal Dernière mise à jour de cette page le mercredi 24 octobre 2012 9:58
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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