RECHERCHE SUR LE SITE

Références
bibliographiques
avec le catalogue


En plein texte
avec Google

Recherche avancée
 

Tous les ouvrages
numérisés de cette
bibliothèque sont
disponibles en trois
formats de fichiers :
Word (.doc),
PDF et RTF

Pour une liste
complète des auteurs
de la bibliothèque,
en fichier Excel,
cliquer ici.
 

Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Histoire de la FTQ 1965-1992. La plus grande centrale syndicale au Québec. (1994)
Avant-propos


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Louis Fournier, Histoire de la FTQ 1965-1992. La plus grande centrale syndicale au Québec. Montréal : Les Éditions Québec/Amérique, 1994, 292 pp. Une édition numérique réalisée par Réjeanne Toussaint, bénévole, Chomedey, Ville Laval, Québec. [L’auteur nous a accordé le 2 avril 2012 l’autorisation de diffuser en libre ac-cès à tous ce livre dans Les Classiques des sciences sociales. Cette autorisation nous a été réitérée le 21 mars 2024.]

[13]

Histoire de la FTQ 1965-1992.
La plus grande centrale syndicale au Québec.

Avant-propos

Cette Histoire de la FTQ a déjà toute une histoire...

Après moult péripéties, dont je vous fais grâce, paraissait en août 1988 le premier tome de l'histoire de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, L'Histoire de la FTQ, des tout débuts jusqu'en 1965.

L'entreprise avait commencé pas moins de dix ans plus tôt, à l'automne 1978. La FTQ avait alors confié la confection de l'ouvrage à l'un de ses vieux compagnons de route, Léo Roback, professeur à l'École des relations industrielles de l'Université de Montréal. Léo, dont j'ai eu l'honneur d'être l'un des amis et avec qui j'ai souvent échangé sur son projet, est hélas décédé subitement, à la tâche pour ainsi dire, en 1985.

Le flambeau allait être repris par un autre vétéran du mouvement ouvrier, Émile Boudreau, dont j'ai aussi l'honneur d'être un ami depuis belle lurette, depuis l'époque du seul journal populaire que le mouvement syndical ait jamais eu chez nous, Québec-Presse. Émile, qui a besogné pendant près de cinquante ans dans le mouvement syndical (chez les Métallos et à la FTQ), a parachevé le travail entrepris par Léo et l'a peaufiné de sa belle plume.

C'est avec modestie que j'ai pris la relève de ces deux pionniers pour écrire la suite de l'Histoire de la FTQ, le deuxième tome (1965-1992).

C'est là une histoire fascinante et plus que centenaire qui remonte au XIXe siècle, lors de la fondation en 1886 du Conseil central des métiers et du travail de Montréal. La même année naissait la première centrale syndicale canadienne, le Congrès des métiers et du travail du Canada (CMTC). Trois ans plus tard, en 1889, on mettait sur pied le Comité exécutif provincial du Québec du CMTC, l'ancêtre lointain de la FTQ. Ce Comité avait pour but de représenter les syndiqués de la province auprès du gouvernement du Québec.

Ce n'est qu'en 1937 que voyait le jour une fédération québécoise, la Fédération provinciale du travail du Québec [14] (FPTQ). Celle-ci, en 1957, fusionnait avec la Fédération des unions industrielles du Québec (FUIQ), de fondation plus récente, pour former la Fédération des travailleurs du Québec, dans le sillage du grand mouvement nord-américain de réunification syndicale qui avait donné naissance à l'AFL-CIO aux États-Unis et au Congrès du travail du Canada.

La FTQ est donc, par ses origines, la plus ancienne centrale syndicale québécoise, et la plus importante. Elle est au cœur de la lutte séculaire des travailleurs et des travailleuses pour conquérir, grâce à l'action collective et à la solidarité, de meilleures conditions de travail et de vie et, surtout, plus de dignité et de respect. Elle est au cœur du combat du mouvement ouvrier pour une plus grande justice sociale et pour un monde meilleur, plus humain, où les personnes priment sur l'argent.

Faut-il insister sur l'importance de mieux connaître notre histoire ouvrière, ses gains et ses acquis, afin de mieux conjuguer le passé, le présent et le futur ? Cela vaut pour les plus jeunes, qui n'étaient pas là, mais aussi pour les plus vieux, qui perdent un peu la mémoire... Et puis faut-il rappeler qu'un peuple qui n'a pas de mémoire est un peuple qui n'a pas d'avenir ? Si l'on veut savoir où l'on veut aller, il faut savoir d'où l'on vient.

J'espère que vous aurez autant de plaisir et de fierté à lire cet ouvrage - et à vous en souvenir ! - que j'en ai eu à l'écrire. C'est une belle histoire, pleine de bruit et de fureur, de tristesse et de bonheur, de défaites et de victoires, de fraternité et de solidarité. Une histoire qui continue de se faire tous les jours, dans de nouvelles luttes et de nouveaux combats. Une histoire qu'il faudra bien continuer d'écrire un jour.

LOUIS FOURNIER
Le 20 décembre 1993



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mercredi 1 mai 2024 1:04
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
La vie des Classiques des sciences sociales
dans Facebook.
Membre Crossref