Introduction

La concertation entre « partenaires » sociaux est vue par de nombreux observateurs comme la clé de la réalisation du plein emploi et du développement des mesures sociales. Les « modèles » en cette matière qu'ont été ou que sont encore la Suède, la RFA, l'Autriche, la Norvège, témoigneraient de ce qu'il faut s'orienter dans cette voie si l'on veut résoudre chez nous le fléau du chômage. À titre d'exemple, le P-D.G. du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, Claude Blanchet, déclarait à son retour d'un voyage en Suède : « Il faut beaucoup de concertation entre les syndicats, le patronat et l'État. C'est grâce à la concertation que la Suède a pu réaliser le plein emploi » (1). Ce thème de la concertation, mis de l'avant à la fin des années soixante-dix par le gouvernement du Parti québécois avec ses Sommets économiques et sociaux, a refait surface récemment avec la tenue du Forum national pour l'emploi en novembre 1989 à Montréal et des Forums régionaux qui l'ont précédé dans douze régions du Québec, sous le parrainage de 25 représentants du mouvement syndical, du monde des affaires, des universités, des municipalités, de l'Église, des communautés culturelles, des femmes et des jeunes. Les expériences régionales et sectorielles de concertation se multiplient par ailleurs, un peu partout au Québec.

Notes:

Note 1: Magazine Avenir, vol. 3, no 3, avril 1989, Montréal, p. 31. (Numéro spécial sur le plein emploi distribué à titre de documentation dans les Forums régionaux au printemps 1989).