Quatrième de couverture
Collection Matériaux
Les auteurs
Yvan Allaire, André Bernard, Gilles Bourque, Guy Bouthillier, Hélène David, Jacques Dofny, Francine Fournier, Marcel Fournier, Pierre Fournier, Jean-Guy Frenette, Henri Gagnon, Claude-Raymond Laliberté, Francine Lalonde, Daniel Latouche, Kenneth McRoberts, Marcel Pépin, Jean-Marc Piotte, Berel Rodal, Arnaud Sales, Céline St-Pierre, Pierre Vallières.
Textes réunis et présentés par
Jean-François Léonard, professeur au Département de Science Politique de l'Université du Québec à Montréal.
Cet ouvrage reprend intégralement les communications faites les 15 et 16 novembre 1977 au colloque "Un an après. Bilan de l'action du gouvernement du Parti Québécois". Organisé par la Société Canadienne de Science Politique et l'Association Canadienne des Sociologues et Anthropologues de langue française, ce colloque réunissait des universitaires, des journalistes, des syndicalistes, et se proposait de porter un jugement critique sur la gouverne du Parti Québécois.
Porté au pouvoir grâce aux suffrages de 40% des votants, le gouvernement du Parti Québécois devait mettre en œuvre un programme sur lequel planait une triple ambiguïté : ambiguïté de la question nationale et du projet indépendantiste qui avaient été mis sous le boisseau durant toute la campagne électorale ; ambiguïté de l'engagement social-démocrate du Parti qui, malgré les projets de réformes concrètes inscrites dans le programme officiel, ne s'appuyait sur aucun lien organique avec les syndicats ; ambiguïté enfin de la notion de "bon gouvernement" publicisée par les candidats du Parti alors que la très grande proportion d'entre eux n'avaient aucune expérience de la gestion de l'État.
La nécessité d'un jugement indépendant, d'un jugement critique sur les pratiques et le dessein politique du Parti Québécois est évidente. Les espoirs soulevés par les élections du 15 novembre 1976 dépassent l'action de ce Parti. Jamais on n'aura senti plus intensément le besoin d'éclairer le débat dans lequel nous sommes enfermés autour de la question nationale. Il est urgent de rendre public autres choses que des caricatures de critiques ou des auto-satisfactions inspirées par une québécitude chauvine. Il ne faut pas arrêter ce débat qui s'est à peine amorcé lors de ce colloque. Trop d'attentes en découlent. Trop d'histoire est en jeu.
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