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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Marcel J. Mélançon, “Présentation du colloque. Bioéthique et interdisciplinarité: une urgence en philosophie.” in Cahiers de l'ACFAS, no 36 intitulé: “Bioéthique et philosophie. L'intervention de la philosophie dans le champ de la bioéthique: une urgence”, pp. 6-24. Actes du colloque multidisciplinaire tenu à Chicoutimi le 23 mai 1985 au 53e congrès de l'ACFAS. Québec : Groupe de recherche en éthique médicale de l'Université Laval (GREM). DOSSIERS D’ÉTHIQUE MÉDICALE, no 4, 1985. [Autorisation formelle accordée par l'auteur le 15 juillet 2005 et réitérée le 30 mars 2012 de diffuser toutes ses publications dans Les Classiques des sciences sociales.]

[7]

Marcel J. Mélançon *

Philosophe, professeur chercheur en bioéthique
à l'Université du Québec à Chicoutimi
Directeur du Groupe de recherche en génétique et éthique du Québec (GÉNÉTHIQ)

Présentation du colloque.
Bioéthique et interdisciplinarité :
une urgence en philosophie
”.

in Cahiers de l'ACFAS, no 36 intitulé : “Bioéthique et philosophie. L'intervention de la philosophie dans le champ de la bioéthique : une urgence”, pp. 6-24. Actes du colloque multidisciplinaire tenu à Chicoutimi le 23 mai 1985 au 53e congrès de l'ACFAS. Québec : Groupe de recherche en éthique médicale de l'Université Laval (GREM). DOSSIERS D’ÉTHIQUE MÉDICALE, no 4, 1985.

Introduction
I.   LE "VIRAGE BIOTECHNOLOGIQUE"
II.  LE "VIRAGE BIOETHIQUE"
III. INTERPELLATION ET ENGAGEMENT
IV.  LE COLLOQUE ET LE GREM
RÉFÉRENCES


Introduction


[8]

La révolution industrielle du siècle dernier a profondément modifié les structures sociales de l'Occident. Elle l'a fait passer du stade rural et agraire au stade urbain et industriel. Les deux guerres mondiales qui l'ont suivie ont démarqué une nouvelle carte scientifique et technologique. Les courants migratoires qu'elles ont entraînés ont structuré nos sociétés pluralistes.

Une seconde révolution s'est amorcée il y a trois décades à peine, la révolution biologique (1-2), qui engendre maintenant la révolution génétique (3-4), conséquente à la progression quasi-géométrique des sciences et technologies biomédicales. La révolution industrielle apparaît archaïque en regard des révolutions biogénétiques. Un autre mouvement historique irréversible est amorcé qui rend possible la modification de la vie et de l'humain.


I. LE "VIRAGE BIOTECHNOLOGIQUE"


Les conceptions de "la nature" (5) et de la "nature humaine" (6), telles que pensées par les philosophes passés sont maintenant mises en question. On peut pré-méditer l'homme (7), le modifier dans son comportement par psychochirurgie (8), le rendre semi-artificiel par prothèses ou transplantations (9). Le contrôle sur la vie a augmenté sa durée (10), modifié son mourir (11). Une "seconde genèse" (12) est disponible. On a écrit sur les "biocrates"' manipulateurs de la vie (13). L'hérédité est de plus en plus investiguée (14), les manipulations génétiques d'embryons donnent des chimères (15), des [8] thérapies génétiques ont rectifié la thalassémie chez des humains (16). Le secteur de la reproduction humaine est la pointe la plus visible de l'intervention biotechnologique. Le diagnostic prénatal (17) a raffiné ses méthodes d'investigation fœtale ; à l'amniocentèse, l'échographie, la fœtoscopie, s'adjoint maintenant la biopsie chorionique ; il permet de dresser la carte génétique, métabolique et somatique du futur enfant, et ce, en phase très précoce de développement utérin. Les chirurgies et thérapies fœtales ont débuté.

L'insémination artificielle (18) est une technique presque pré-historique en regard de la fécondation in vitro qui, à son tour, engendre de nouvelles générations de biotechnologies dont on ne soupçonne pas encore l'ampleur et la portée futures. Bienfait pour l'humanité ou aventure scientifique ? (19) interrogeait le GREM dans son colloque récent. La cryobiologie a rendu possible la congélation d'embryons humains. La première naissance d'embryon congelé, en Australie, démontre ce succès biotechnologique, et, selon le Dr Trounson, leur entreposage dans l'azote liquide pourrait les conserver quelques centaines d'années dans l'état actuel de la cryogénie. Pour reprendre l'expression de Sciences & Vie (20) "Les enfants venus du froid" sont réalité. Les écrits des Dr Lambert (21) et Fortier (22) directement impliqués dans la fécondation in vitro, corroborent les études d'autres scientistes : l'accélération de la recherche et la progression des découvertes qui s'ensuit mettent à portée de la main d'autres techniques qui sont toutes réalisés chez l'animal et parfois chez l'humain. Mentionnons-en quelques unes : [9] le clonage d'embryons par séparation des blastomères, suggéré par le Dr Edwards, qui permettrait à chaque enfant de disposer de son propre double congelé ; l'utilisation d'embryons pour rectifier ou régénérer des tissus ou organes adultes déficients ; le développement des utérus artificiels pour une gestation entièrement extra-corporelle ; les grossesses par des tiers ; voire des sub-humains ; les croisements hybrides ; la modification ou la recombinaison du code génétique humain par ingénierie génétique, etc.

Toutes ces techniques pouvaient relever de la fertilité des imaginations huxleyiennes (23). Plus maintenant. Elles sont à portée de main. Déjà des pressions, économiques, politiques ou idéologiques se font sentir pour les mettre en application.


II. LE "VIRAGE BIOETHIQUE"


Le déroulement de cette spirale biotechnologique a créé un double mouvement dans les pays et dans les disciplines.

A. D'une part les pays hautement technologisés ne veulent pas rater ce qui a été dénommé d'une façon générale le "virage technologique". Ils n'ont pas le choix, deux raisons les y obligent : se maintenir dans la compétition internationale et améliorer la qualité de vie des citoyens. Cependant le progrès se vit dans une société qui n'évolue pas au même rythme que les [10] technologies. Elle n'est pas forcément préparée aux brusques changements des modes de vie antérieurs. C'est ce que soulignait la conférence "Canada demain" (24). D'où l'urgence, pour les gouvernements, d'étudier le contexte humain où ces technologies s'insèrent dans le "virage sociologique" qu'elles entraînent.

De plus, l'application des techniques biomédicales a des incidences sur les personnes, les valeurs et les morales. Aussi la Commission de réforme du droit du Canada consacre, depuis cinq ans environ, la série "Protection de la vie" à l'étude de cette dimension éthico-sociale. Mentionnons les ouvrages sur le caractère sacré et la qualité de la vie (25), les nouveaux critères de détermination de la mort (26), la cessation des traitements (27), le traitement médical (28) et le consentement à l'acte médical (29). Le Conseil des sciences analyse les défis de la biologie nouvelle en regard des valeurs (30) et soumet un dossier sur les recherches en recombinaison génétique (31). Le Ministère de la Santé et du Bien-être social a reçu son rapport sur le stockage et l'utilisation du sperme humain (32). Et le Conseil de recherches en sciences médicales revoit son code d'éthique pour l'expérimentation sur les humains. Et ainsi de suite. Des efforts similaires sont faits dans d'autres pays, dont la France qui a mis sur pied le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé dans le cadre de l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM).

B. D'autre part, un mouvement de diverses disciplines convergeait, au début des années 70, vers un regroupement multidisciplinaire Pour étudier les dimensions éthiques des biosciences et des biotechnologies, et vers une nouvelle méthode de recherche, l'interdisciplinarité. C'est la bioéthique (33) dans des sociétés pluralistes (34). Il n'est pas opportun , dans la présentation de ce colloque, d'établir s'il s'agit ou non d'une science nouvelle avec son objet, sa méthode et ses fondements propres (35-37), ni de déterminer si elle n'est comme le veut Clouster (38), que l'application de l'éthique traditionnelle à de nouvelles situations.

Faisons cependant les constatations suivantes :


1. Les recherches en biosciences et l'application des biotechnologies qui en découlent touchent à la vie et à la vie humaine. Elles impliquent des valeurs, des personnes et des sociétés. Ce faisant, elles rentrent dans la sphère de l'éthique. Les questions qu'elles posent ne relèvent pas, comme telles, de la science ou de la politique, mais des sciences humaines. Pensons au statut de l'embryon humain (19, p. 153, 161), qu'un éditorial de L'Union médicale du Canada (49) présente comme une clef de voûte pour de nouvelles architectures de la vie humaine.

2. Les problèmes soulevés sont d'une ampleur et d'une portée telles, qu'ils nécessitent le concours de plusieurs disciplines et commandent une nouvelle méthode d'investigation. Certes 1a recherche peut être disciplinaire : le droit, la sociologie, la théologie doivent s'y arrêter. Mais aucune discipline particulière ne peut, à elle seule, les solutionner convenablement puisqu'ils [12] sont trans-disciplinaires. Pluridisciplinarité et interdisciplinarité (39-40) sont de rigueur. La bioéthique est nécessairement multi- et pluri-disciplinaire (35-36).

3. Les juristes et les théologiens ont été et sont encore les premiers à emboîter le pas dans le "virage bioéthique". En un sens, ils n'ont pas le choix, ils doivent "s'embarquer", pour reprendre l'expression du philosophe Gabriel Marcel. Leur réflexion et leur action doit se faire dans le temps, et ce temps ne se calcule pas en termes de décades. C'est compréhensible, Ils ont une communauté spécifique à desservir et un corps de doctrine à l'intérieur duquel ils peuvent trouver des principes de solution. Deux exemples. Madame Parpalaix veut se faire inséminer avec le sperme congelé de son mari décédé. La Cour se prononce (41). Le rapport Warnock sur la fécondation in vitro (42) paraît en Grande-Bretagne. Les Évêques anglais mettent leur théologiens au travail et produisent leur position morale (43). Par-delà les interventions ponctuelles, les deux grands "Pontifes", si l'on veut, de la bioéthique, ont été les deux théologiens protestants Paul Ramsey et Joseph Fletcher, presque diamétralement opposés au point de vue idéologique. Les principaux ouvrages du premier, d'obédience conservatrice, et du second, d'allégeance libérale, ont constitué deux courants majeurs en bioéthique.

4. Les scientifiques eux-mêmes, et parmi les plus éclairés, établissent des têtes de pont en éthique. Il est significatif que le premier à utiliser le terme de "bioéthique" (38) et à publier le premier ouvrage sur le sujet, Bioethics, bridge to the future en 1971 (44), [13] ait été un professeur d'oncologie, le Dr Van Rensselaer Potter. Tout aussi significatif que le dernier ouvrage, L'homme bio-éthique (45), soit écrit par une psychiatre. Les scientifiques "philosophent" ou "éthicisent" sur leurs propres recherches fondamentales ou appliquées, quoiqu'ils n'aient pas (et qui le leur reprocherait ?) l'ossature systématique ni l'appareillage conceptuel propre à la discipline philosophique. Citons Testard, Jacquart, et, intervenant au colloque de ce matin, Lambert, Fortier et Gagné. En bioéthique, l'éthique n'est plus la propriété privée de la philosophie.

5. La réflexion bioéthique se fait en collégialité multidisciplinaire avec une méthode interdisciplinaire, en vue d'assurer une gestion responsable des sciences de la vie et de prendre des décisions morales envers les générations à venir. Le décloisonnement des spécialités respectives et un langage commun s'imposent pour mener cette entreprise à terme. Mais où est la philosophie institutionnelle et les philosophes de métier dans ce mouvement historique amorcé par les bio-technologies ? Une revue sommaire de la littérature en bioéthique scientifique et vulgarisée ne démontre pas un désert total. Mais on constate un vacuum du discours philosophique québécois. La place est occupée par les juristes, les théologiens et les scientifiques. On dénombre certes quelques professeurs de collège et plusieurs étudiants qui s'initient. Mais lorsque ceux-ci s'enquièrent de l'existence de programmes dans le domaine de la bioéthique, on est embarrassé : on leur suggère de faire porter leur sujet de thèse sur un sujet de bioéthique dans le cadre des programmes déjà en place.

[14]

Bref, il semble, ici comme ailleurs, que les philosophes n'ont pas encore pris le virage d'une façon significative. Il serait certes absurde que tous s'y adonnent, la philosophie se doit de demeurer universelle et de ne pas surpeupler un champ de recherche au détriment des autres. Mais il y aurait certainement lieu d'en faire une priorité, dans les départements ou facultés, pour les personnes qui en dénotent un intérêt marqué. Sinon les seconder, au moins appliquer à leur endroit le principe d'éthique médicale "primum non nocere".


III. INTERPELLATION ET ENGAGEMENT


Et pourtant, les biotechnologies, par exemple celles dont il a été question il y a quelques instants, donnent à penser et à s'engager.

A. Car, pour le répéter, la philosophie est interpelée par la biomédecine. Des chercheurs se sentent responsables de l'application de leurs recherches. L'immersion dans leur laboratoire ne les empêche pas de prendre conscience de l'impact éthique de leur recherche et de ses applications chez l'humain. Ils ressentent un urgent besoin de réflexion en bioéthique. Ces hommes de science l'attendent normalement de ceux qui ont fait historiquement profession de conscience et de sagesse. Ils perçoivent que ce qui est techniquement possible n'est pas nécessairement éthiquement admissible ou souhaitable. On réclame l'intervention philosophique, à défaut de quoi le juridique devra tenir lieu d'éthique dans une société pluraliste, l'économique risquera de conduire [15] le mouvement. Si des études et des réflexions sur les valeurs questionnées par ces biotechnologies ne sont pas menées, et dans de brefs délais, la société peut se trouver devant un état de fait qui aura créé un mouvement Irréversible, sans avoir pu réfléchir, au préalable, par ses penseurs, sur les conséquences qu'elles entraînent. L'éthique n'aurait plus alors qu'à entériner, à posteriori, une orientation qui avait échappée à la prévision de la conscience sociale.

B. Il s'avère impératif que des philosophes constatent l'urgence de la situation. L'inédit des questions, leur complexité, leurs conséquences sociales nécessitent une prise de conscience et une action. Un double défi est à relever : l'implication en bioéthique et l'engagement dans l'interdisciplinarité. S'ils ne le font pas ou tardent à le faire, des décisions historiques majeures seront prises sans qu'ils aient eu voix au chapitre.

Un philosophe ne peut plus, vu l'éclatement des sciences et l'ultra-spécialisation des biosciences, assimiler les connaissances de son temps, comme Aristote ou Pascal ont pu le faire, pour les soumettre au questionnement philosophique. Il doit s'engager dans la multi- et l'interdisciplinarité . Tout en conservant sa propre identité, son discours particulier et sa problématique spécifique, il doit s'ouvrir aux connaissances, aux approches et aux discours des autres disciplines. La recherche interdisciplinaire doit élaborer un langage commun pour éviter une Babylone multidisciplinaire, où chacun tiendrait son propre discours dans un langage ésotérique, articulé dans un vocabulaire incompréhensible à autrui.

[16]

Il faut être bilingue pour franchir les barrières de la communication : posséder sa propre langue disciplinaire, tout en utilisant une langue seconde, celle de la haute vulgarisation. A défaut de quoi on tiendra un langage ferroviaire où deux (ou plusieurs) rails cheminent pacifiquement, en parfait parallèle, sans jamais se rejoindre. C'est la condition pour une réflexion collégiale.

Cette réflexion collégiale s'est amorcée en bioéthique. Il est urgent que les philosophes, et les philosophes québécois, apportent leur contribution à ce virage historique.


IV. LE COLLOQUE ET LE GREM


Le Groupe de recherche en éthique médicale de l'Université Laval (GREM) (46) tient aujourd'hui le colloque sur "Bioéthique et philosophie" dans le cadre du 53e congrès de l'ACFAS. Il veut mettre en exergue que l'intervention de la philosophie dans le champ de la bioéthique est une urgence.

A. Le GREM a été fondé en 1980 par des doyens des Facultés de médecine et de droit, sur l'initiative du doyen de la Faculté de philosophie d'alors, monsieur Robert Plante, et du professeur de philosophie, monsieur Guy Godin. Des réunions exploratoires étaient déjà tenues en 1975. Il est un groupe de recherche multidisciplinaire qui compte présentement 12 professeur-e-s et 5 étudiant-e-s gradué-e-s, provenant des Facultés ou Écoles de médecine, droit, philosophie, théologie, sciences infirmières et anthropologie. Il est une entité autonome [17] rattachée cependant à une unité d'enseignement, la Faculté de philosophie. Il poursuit les objectifs suivants : étudier les questions éthiques soulevées par le développement dès sciences et technologies biomédicales dans une société pluraliste, faire une recherche de niveau universitaire, vivre une expérience d'interdisciplinarité, servir de milieu d'encadrement pour des étudiant-e-s de 2e et 3e cycles, et s'engager socialement. Le GREM a publié, à date, trois ouvrages sur la stérilisation des déficients mentaux (47), les traitements sélectifs aux nouveau-nés mal formés (48) et la fécondation in vitro (19). Sa recherche est présentement subventionnée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Elle porte sur la fécondation in vitro.

Il ne souhaite surtout pas se poser aujourd'hui comme un modèle paradigmatique. Ce serait outrepasser la sagesse et sombrer dans l’ubris. Chaque groupe multidisciplinaire a et doit avoir ses particularités propres.

B. Le colloque met en présence des chercheurs provenant des sciences biomédicales (biologie et génétique) et des sciences humaines (droit et théologie), d'une part, et des philosophes d'autre part. Les premiers ont été invités à préciser leurs contributions et leurs attentes face au discours philosophique et à l'interdisciplinarité. Les seconds présenteront ce qu'ils croient - ou ne croient pas - être leur contribution à la science, à la bioéthique et à l'interdisciplinarité. Tous se proposent de questionner le rôle de la philosophie, la portée de son discours et son apport dans les biosciences.

[18]

La première partie de la matinée est consacrée aux discours de deux philosophes, Messieurs André Jean et Bruno Leclerc. La seconde partie est occupée par les exposés des docteurs Raymond Lambert et Michel Fortier, biologistes, du docteur Richard gagné, généticien, de Messieurs Michel Giroux, juriste, et Bernard Keating, théologien. La dernière partie du colloque sera réservée aux interventions des participants.

En ce qui me concerne, je suis Marcel Mélançon, Coordonnateur du Groupe de recherche en éthique médicale de l'Université Laval, et responsable de la recherche et de l'enseignement en éthique médicale à la Faculté de philosophie de l'Université Laval, depuis deux ans, grâce à un prêt de services du Collège de Chicoutimi. Je fais office de Président de ce colloque, et si l'occasion s'en présentait, de modérateur, au cas où des duels d'artillerie seraient déclenchés dans la sérénité de l'Aéropage ...

[19]


RÉFÉRENCES


1. Fuller, Watson, Ed. The biological revolution : Social good or social evil ? New YorK : Doubleday & Co., Anchors Books, 1972.

2. Taylor, Gordon Rattray, La révolution biologique. Paris, Robert Laffont, 1969.

3. Hutton, Richard, Bio-revolution : DNA and the ethics of manmade life. New York : New American Library, Mentor Book, 1978.

4. La révolution de la génétique. Sciences & Avenir, numéro spécial, février 1985, p. 38-58.

5. Collingwood, R.G., The idea of nature. New York : Oxford University Press, 1960.

6. Fromm, Erich and Xirau , Ramon. The nature of man. New York : Macmillan Publishing Co., 1968.

7. Restak, Richard M., Pre-meditated man : Bioethics and the control of future human life. New York : The Viking Press, 1973.

8. Gaylin, Willard M., Meister, Joel S., and Neville, Robert, C., Eds. Operating on the mind : The sychosurgery conflict. New YorK : BasicOOKS, 191 !).

9. Schmeck, Harold M., The semi-artificial man : A dawning revolution in medicine. London : The scientific Book Club, 1966.

10. Veatch, Robert M., Ed. Life span : Values and life-extending technologies. New YorK : Harper & Row, 1979.

[20]

11. Veatch, Robert M., Death, dying, and the biological revolution : Our last quest for responsability. New Haven, Yale University Press, 1976.

12. Rosenfeld, Albert., The second genesis : The coming control of life. New York : Vintage Books, 1975.

13. Leach, Gérald. Les biocrates manipulateurs de la vie. Paris, Seuil, 1970.

14. La génétique et l'hérédité. La recherche. Numéro spécial. No 155, mai 1984.

15. Kelly, Françoise. "Les manipulations génétiques d'embryons". La recherche, vol. 13, no 135, juillet-août 1982, p. 837-842.

16. Anonyme, "Premiers succès de thérapie génétique". Sciences & Avenir, no 432, février 1983, p.16.

17. Cahiers de bioéthique 2, Le diagnostic prénatal. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1980.

18. Mélançon, Marcel J. , dir. de publ . , Baudouin, Jean-Louis, Chatel, Andrée, Gagnon, Sylvain, Rioux Jacques E., Roy, David. L'insémination artificielle thérapeutique : aspects cliniques, juridiques psychologiques, éthiques et philosophiques. Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1983.

19. Mélançon, Marcel J., dir. de publ., Beaumont Henri, Bernier Ivan, Cloutier Diogène, Deleury Edith, Fortier Michel, Giroux Michel T., Jean André, Keating Bernard, Lambert Raymond D. La fécondation in vitro : bienfait pour l'humanité ou aventure scientifique? Actes du colloque multidisciplinaire tenu le 19 octobre 1984. Québec, Groupe de recherche en éthique médicale, Université Laval, 1985.

[21]

20. Les enfants venus du froid. Sciences & Vie, no 805, octobre 1984.

21. Lambert, Raymond D., "Fécondation extracorporelle d'oocytes humains et transfert d'embryons : quelques considérations techniques et éthiques". The Canadian Medical Association Journal, Vol. 128, April 1, 1983, p. 802-808.

22. Lambert, Raymond D., Fortier, Michel. "Analyse prospective en fécondation "in vitro" humaine" : quelques aspects techniques et éthiques L'Union médicale du Canada, vol. 114. (À paraître, automne 1985). [PARU sous le titre : “La fécondation in vitro.” Éditorial. Un article publié dans la revue L'Union médicale du Canada, vol. 114, no 10, octobre 1985, pp. 810-812. ÉDITORIAL. JMT.]

23. Huxley, Aldous. Le meilleur des mondes. Paris, Éditions G.P., 1970.

24. « Canada demain -- Dialogue sur l'incidence des progrès technologiques sur les canadiens ». Ottawa, 6-9 novembre 1983.

25. Keyserlingk, Edward W., Le caractère sacré de la vie ou la qualité de la vie, du point de vue de l'éthique, de la médecine et du droit. Série protection de la vie. Ottawa, Ministre des Approvisionnements et Services Canada, 1979.

26. Commission de réforme du droit du Canada. Les critères de détermination de la mort. 15e rapport, Ottawa, Ministre des Approvisionnements et Services Canada, 1981.

27. Commission de réforme du droit du Canada. Euthanasie, aide au suicide et interruption de traitement. Document de travail 28, Ottawa, Ministre des Approvisionnements et Services Canada, 1982.

[22]

28. Commission de réforme du droit du Canada. Le traitement médical et le droit criminel. Document de travail 26, Ottawa, Ministre des Approvisionnements et Services Canada, 1980.

29. Sommerville, Margaret A. Le consentement à l'acte médical. Série protection de la vie. Ottawa, Ministre des Approvisionnements et Services Canada, 1980.

30. Conseil des sciences du Canada. Le pouvoir de réglementation et son contrôle, sciences, valeurs humaines et décisions. Rapport no 35, Ottawa, 1982.

31. Conseil des sciences du Canada. La réglementation des recherches sur la recombinaison génétique. Le dossier de trois pays, par Howard Eddy, Ottawa, 1983.

32. Santé et Bien-être social du Canada, Stockage et utilisation du sperme humain. Rapport du « Comité consultatif au ministre de la Santé nationale et du Bien-être social, Ottawa, 1982.

33. Cahiers de bioéthique 1. La bioéthique. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1979.

34. Engelhardt, H. Tristram. "Bioethics in pluralist societies" Perspectives in Biology and Medicine, 26, no 1, Autumn 1982, p. 64-78.

35. De Wachter, Maurice. "Le point de départ d'une bioéthique interdisciplinaire". In : La bioéthique, cit. no 33, p. 103-116.

36. Callahan, Daniel. "Bioethics as a discipline". The Hastings Center Studies, 1, no 1, 1973, P. -W/3.

[23]

37. Clouster, K. Danner. "Bioethics : some reflections and exhortations." Monist 60, no 1, 1977, p. 47-61.

38. Clouster, K. Danner. "Bioethics". In : Encyclopedia of Bioethics. Edited by Warren-T. Reich. New York : The Free Press, p. 115-127.

39. Centre pour la recherche et l'innovation dans l'enseignement. L'interdisciplinarité. Problèmes d'enseignement et de recherche dans les universités. Paris, O.C.D.E., 1972.

40. Resweber, Jean-paul. La méthode interdisciplinaire. Paris, Les Presses universitaires de France, 1981, Chap. "Pluridisciplinarité", p. 71-106.

41. Tribunal de grande instance de Créteil, Département du Val de Marne, Dossier no 4225/84, jugement du 1er août 1984. (Autorisation donnée à la veuve de reprendre le sperme congelé).

42. Department of Health & Social Security. Report of the committee of inquiry into human fertilisation and embryology. Dame Mary Warnock DBE, Chairman. London, July 1984.

43. Réponse des évêques de Grande-Bretagne au rapport Warnock. La documentation catholique, no 1893, 7 avril 1985, p. 392-401.

44. Potter, Van Rensselaer. Bioethics : Bridge to the future. Englewood-Cliffs (N.J.) : Prentice-Hall, 1971.

45. Fagot-Largeault, Anne. L'homme bio-éthique. Pour une déontologie de la recherche sur le vivant. Paris, Maloine, 1985.

[24]

46. Anonyme *. "Le groupe de recherche en éthique médicale (GREM) de l'Université Laval". Laval théologique et philosophique, vol. 40, no 2, 1984, p. 243-246. [* Anonymat levé dans la mise en ligne de la Revue par le Laval théologique et philosophique. Auteur Marcel J. Mélançon .]

47. Micallef, Paul J., dir. de publ., La stérilisation des déficients mentaux. Actes du colloque tenu à l'Université Laval. Québec, Groupe de recherche en éthique médicale, Faculté de philosophie, Université Laval, 1983.

48. Mélançon, Marcel J., dir. de publ., Les nouveau-nés mal formés : les dilemmes du non-traitement sélectif. Actes du colloque tenu à l’université Laval le 12 mai 1983. Dossier d'Éthique Médicale 2. Québec, Groupe de recherche en éthique médicale, Faculté de philosophie, Université Laval, 1984.

49. Mélançon, Marcel J., "Fécondation in vitro". Éditorial. L'Union médicale du Canada, vol. 114. (À paraître, automne 1985). [PARU. Sous le titre : “La fécondation in vitro.” Éditorial. Un article publié dans la revue L'Union médicale du Canada, vol. 114, no 10, octobre 1985, pp. 810-812. ÉDITORIAL.



* Coordonnateur du Groupe de recherche en éthique médicale de l'Université Laval (GREM). Faculté de philosophie de l'Université Laval et Département de philosophie du Collège de Chicoutimi.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1 novembre 2012 7:15
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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