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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Michel Pichette, “Quelques enjeux de la révolution de l'information et de la communication en éducation”. Un article publié dans la revue Sociologie et sociétés, vol. 16, no 1, avril 1984, pp. 115-123. Montréal: Les Presses de l'Université de Montréal. [Autorisation accordée par l'auteur le 2 mai 2006 de diffuser ce texte dans Les Classiques des sciences sociales.] Introduction Au mois de mai 1983, je participais à un atelier sur la télévision dans le cadre du Colloque Crise et éducation permanente organisé par la faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal. L'objectif de l'atelier qui réunissait des « éducateurs d'adultes » était de réfléchir sur les effets d'apprentissages de la télévision en ne restreignant pas le sujet aux limites de ce qu'on appelle généralement la « télévision éducative ». Ce fut l'occasion pour moi de constater une fois de plus, combien l'on continuait de définir l'éducation à l'intérieur du cadre étroit et dépassé de la notion de scolarisation. L'école continue encore d'être le seul référent pour définir l'apprentissage, comme s'il ne s'était rien produit, comme si les jeunes et les adultes n'avaient rien d'autre « en tête » que la leçon de la veille lorsqu'ils rentrent dans la « salle de cours ». Pour les participants de l'atelier, ce fut l'occasion d'une découverte : celle de se mettre à réfléchir ensemble sur ce qu'ils apprenaient lorsqu'ils regardent la télévision, depuis les téléromans, les publicités, les films d'aventures, les quizz, etc. jusqu'au bulletin de nouvelles. Il m'a semblé que pour la première fois, peut-être, ils découvraient que TOUTE la télévision constituait un environnement où l'on apprenait et que ce qu'on y apprenait avait comme effet de réveiller de nouvelles capacités cognitives. Ils venaient en même temps, peut-être, de réaliser que l'École pouvait dorénavant devenir un lieu d'échange, un lieu social de communications « éducatives » et que tout cela commandait de nouvelles stratégies pédagogiques. Ils venaient peut-être de comprendre que l'École n'est plus le centre de l'éducation mais qu'elle faisait partie d'un vaste environnement socio-éducatif. La révolution de la communication et de l'information a entraîné le développement d'un nouvel environnement socio-éducatif à l'intérieur duquel l'École ne peut plus être considérée comme le centre à partir du moment où l'éducation permanente est devenue une réalité en dehors de ses murs. Le texte qui suit est constitué de réflexions autour de ce nouvel enjeu. La majeure partie de ce dernier a fait l'objet d'une communication à l'occasion d'un symposium sur l'éducation permanente organisé au mois de mai 1983 par la Commission canadienne de l'UNESCO.
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