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Avertissement
L’intention de l'auteur a été d'é1aborer, à partir d'une analyse partielle de la civilisation industrielle, une méthode d'analyse sociologique, qu'il nomme actionnaliste et dont il a cherché à définir à la fois les principes propres et les relations avec d'autres méthodes dont il ne conteste pas la valeur scientifique.
Mais le lecteur peut ne pas s'intéresser également aux deux faces de ce livre.
S'il n'y cherche qu'une étude des sociétés industrielles, il peut se contenter de lire les quatre derniers chapitres, mais il lui est recommandé de lire auparavant la conclusion de l’ouvrage.
Si, au contraire, il souhaite acquérir rapidement une vue générale des principes d'analyse de l’auteur, qu'il aborde directement - après avoir la l’introduction et la conclusion - le chapitre III.
S'il dispose de quelques heures de plus, il lira d'abord le chapitre II. Le chapitre IV est celui où les principes d'analyse et l’étude de la civilisation industrielle sont le plus étroitement liés.
À tous ceux qui préfèrent une libre exploration à la visite guidée par la succession des chapitres, l'index des matières apportera une aide indispensable, les empêchant d’être désorientés par l’emploi de mots et d'expressions auxquels ils ne sont pas accoutumés.
Il ne m'a pas semblé utile de multiplier les notes bibliographiques, comme il aurait été nécessaire de le faire si ce livre avait présenté les résultats d'une recherche proprement dite. Aussi ne trouvera-t-on dans le texte que quelques références ; on a indiqué à la fin du livre certains des écrits qui ont été le plus souvent utilisés et que le lecteur lui-même ne manquerait pas d’évoquer.
Je tiens à remercier ceux qui ont bien voulu lire ce texte, à me étape ou à une autre de son évolution et qui ont, par leurs remarques et leurs critiques, agi, parfois sans le savoir, sur celle-ci : MM. Raymond Aron, Georges Friedmann, Paul P. Lazarsfeld, Claude Lévi-Strauss, Jean-Daniel Reynaud.
La plupart des idées présentées ici ont été si souvent exposées dans mon séminaire de l’École pratique des hautes études (VIe section) qu'il m'est presque impossible de savoir quelle est ma part et celle de mes auditeurs dans la formulation que j’en donne aujourd’hui.
Mme Françoise Lentin, qui a bien voulu et qui a su déchiffrer mon écriture, voudra bien recevoir ici mes excuses pour le travail dont je l’ai accablé.
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